Spectacle de Théâtre TouT Public
à partir de 9 ans

"D'un Corps à l'Autre"

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INVITATION

Une Fable sur l'autisme ou
La Genèse d'un Super Héros

Mercredi 3 Avril 19 - 10H & 19H30
Jeudi 4 Avril 19 - 10H & 14H30
Vendredi 5 Avril 19 - 9H30 & 14H30
Durée 1H15

RÉSUMÉ DE L’HISTOIRE

Ça y est, quelque chose vient de prendre racine dans le ventre de Marie.
Elle le sent. Elle le sait. Elle n'est pas comme d'habitude…

La grande histoire commence, celle de la multiplication cellulaire, des responsabilités…
Passer de fille à femme et de femmes à mère. Apprendre la grande nouvelle, recevoir les conseils de chacun, courir d'échographies en tests, être sûr que tout va bien.

Mais depuis la naissance du petit il y a quelque chose d’anormal. Les gens n’aiment pas le contact de Nicolas… Il y a toujours une excuse pour ne pas le prendre dans ses bras, pour le laisser dans un coin.
A trois ans que le médecin de famille lance un premier diagnostic :
« autisme ».
Pour Marie c'est le début d'une lutte qu'elle n'avait pas prévue, d’un combat où elle va jeter toutes ses forces.

L'enfant refuse d'entrer dans le langage. Pourtant il voit, il entend, sur le papier tout est normal, rien ne justifie ce handicap. Mais une chute accidentelle dans le grand bassin va débloquer un don spécial. Nicolas parle dans les têtes. Il n'a pas besoin d'articuler puisqu'il a la transmission de pensée. Et plus encore : il est capable d'induire des comportements.

Malgré eux, l'ensemble de la famille va se trouver embarqué dans un tourbillon fantastique où chacun va devoir apprendre à se positionner et se risquer dans l’inconnu.
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INTENTION DU TEXTE
Eric Bertrand

600% voici le chiffre qui a retenu mon attention !
600% d’augmentation du nombre d’enfants autistes en occident depuis les premiers relevés datant de 1975 aux Etats-Unis.

Moi j’essayais d’écrire sur la petite enfance, mettre des mots avant les mots, et mon téléphone sonne. C’est ma sœur, le diagnostique est tombé, son fils ainé fait parti de ce maudit chiffre.
Ma famille dévale à son tour la pente autistique de l’humanité. Et de bavard, mon texte percuté par cette réalité devient silencieux. J’ai beau faire grandir l’enfant les mots n’arrivent plus, et cette absence de langage dérègle tout mes personnages, un ouragan s’est saisi de ma petite histoire et chamboule tout.
Ma fiction est chahutée, bousculée, dépassée par les faits.

Je ne suis pas scientifique mais je peux interroger un sujet. Je sais que l’imaginaire est transpirant de vérité. Alors j’ai osé penser le problème comme s’il y avait une raison, comme si cette augmentation de 600% avait un dessein, que la nature à travers ces erreurs cherchait un nouveau chemin. Darwin l’a prouvé. Au départ la griffe est une erreur qui va dans les faits avoir des côtés pratiques. Une erreur qu’elle va transmettre à son Petit, une erreur qu’on précise de génération en génération, pour devenir une qualité, une spécificité, une nouvelle espèce.

J’ai mon sujet, entre fiction et réalité, un télescopage bouillonnant. Mon histoire, mon neveu, sont une étape sur le chemin de l’évolution, une information transmise : « D’un corps à l’autre ». J’ai mon titre.

La genèse d’un super héros qui, dans son défaut fatal va découvrir son don. Une fable positive qui met en exergue le moment où « ça » trouve, où « ça » fait sens.

600% ! Oui, ce chiffre est inquiétant, mais rien n’infirme que nous ne soyons pas à l’orée d’une nouvelle histoire, d’un nouvel Homme qui agence différemment ses neurones, qui invente une autre mise en réseau, pour aller plus loin, plus large, plus grand.

A travers le destin particulier de Nicolas et de sa famille, c’est bien l’inné et l’acquis que j’interroge, un instant « T » charnière qui, dans ses détails, tente d’éclairer les desseins de la grande histoire, celle que nous composons et qui nous concerne tous.
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INTENTION DE MISE EN SCENE
Juliet O'Brien

Nicolas est différent. Il n'entend pas les choses comme nous les entendons, il déchiffre ce qu'il voit autrement ; il emploie des méthodes dont nous ne connaissons pas les secrets et surtout il garde tout pour lui, tout ce qu'il voit et tout ce qu'il entend . Il ne s'exprime pas. Il ne s'exprime pas comme le rêvaient ses parents.
Nicolas est autiste. Mais il est là.

Dans "D'un corps à l'autre" nous explorons les peines et les tribulations de Nicolas et de ceux qu'ils l'entourent. Le parcours de combattant que mènent ses parents ressemble parfois à celle d'une boule lancée dans un flipper, hors contrôle. Mais le respect de la dignité humaine qui les anime, et l'amour titanesque qu'ils lui portent, leur laisse encore la main sur la manette.

Pour montrer les aléas de ce parcours la scène est jonchée de multiples baffles et petits écrans d'où émanent des sons, des voix, des ambiances. Ils sont parfois harmonieux, parfois atones. Ils sont représentatifs de la complexité qui habite la tête de Nicolas et aussi des barrières devant lesquelles sa mère reste souvent bloquée. Ils constituent le labyrinthe dans lequel Nicolas et tous ceux qui l'entourent se meuvent.
On parle souvent de Nicolas comme s'il n'était pas là. Mais il est là et non seulement il est là mais dans notre histoire il œuvre en catimini pour faire en sorte que la justice règne.

Dans l'écriture d'Éric Bertrand, nous glissons du réel dans le conte tout en croyant que le conte est bien réel. Ce n'est pas du réalisme magique mais plutôt cette chose magique qui est si réelle et ambiguë chez les enfants autistes.

Le spectacle cherche à montrer que le regard que nous portons sur "l'anormale", le "différent", est souvent un regard mu par la peur, peur d'avoir à remettre en question notre propre normalité.
Le spectacle est comme un manège où peur et joie se côtoient vertigineusement.
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VIDEO ET SCÉNOGRAPHIE
Paul Vivien

« D’un Corps à l’Autre » est l’opportunité d’utiliser les outils technologiques pour réfléchir sur les rapports humains, entre nous et avec notre environnement.
Nous communiquons de plus en plus avec le numérique, via nos smartphones ou les réseaux sociaux, et nous nous en approprions petit à petit les codes, jusque là abstraits pour nous. Certains communiquent même davantage, et mieux, de manière virtuelle que réelle.

Ces technologies sont comme des extensions du corps, des super-pouvoirs artificiels. Nous n’en contrôlons pas encore toutes les possibilités ni tout le sens, comme cela peut être le cas pour une personne autiste avec sa perception.

La vidéoprojection et le mapping permettent d’expérimenter ces frontières entre le réel et l’imaginaire, de créer et observer des ponts. Le mélange objet physique et image projetée suscite des interrogations sur ce que l’on voit et entend vraiment, entre illusion et technique.
Les supports de projection sont d’ailleurs disparates plutôt que concentrés en un seul point. Ils symbolisent le morcellement que peut ressentir une personne autiste, tout en ressentant chaque éléments avec intensité, parfois trop.

Ces supports aux formes et projections organiques semblent être beaucoup de choses, des miroirs, des visages, des hauts-parleurs…
Tout pour brouiller nos préjugés sur ce qu’ils sont réellement, mais pour accentuer ce qu’ils nous provoque émotionnellement.
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CRÉATION SONORE
Jérôme Castel

La musique du spectacle « D’un corps à l’autre » s'articule autour de deux axes.
Un axe mélodique avec l'utilisation de thèmes récurrents interprétés par des instruments (synthés, guitares, pianos, batterie,, boites à rythmes,cordes).
Un axe concret avec l'utilisation de sons naturels enregistrés pour l'occasion, retraités et déformés, puis diffusés au plateau.

L'enjeu pour la musique est d'une part d'accompagner le narrateur dans la progression de l'histoire et d'accompagner ses états émotionnels; d'autre part de proposer une écoute de ce que peut être la perception par les autistes du son dans la vie quotidienne. Quelque chose d'envahissant et d'englobant.

Pour se faire le dispositif de diffusion au plateau comprend deux enceintes au lointain sur pieds (ou sur perches) 4 enceintes intégrées à la scénographie disposées sur le plateau à des hauteurs différentes et 2 enceintes dans la salle.
Ce dispositif permet d'une part des moments d'immersions sonores et d'autre part une diffusion ponctuelle et locale permettant de délimiter des espaces de jeu.

La diffusion de la musique et du son se fait à l'aide d'un ordinateur et du logiciel « Live abletton »
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DISTRIBUTION

Cie ActionThéâtrE
Texte et jeu : Eric Bertrand
Mise en scène : Juliet O’brien
Musiques : Jérôme Castel
Videos : Paul Vivien
Graphisme : Bastien Bouvier
Assistante Mise en scène : Natalia Zalucka
Production et diffusion : Marie Claire Moreau Vignaud
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Cie ATE, MDA, 80 Bd Gal Leclerc
92110 CLICHY
M° Ligne 13 : Mairie de Clichy
01 47 37 02 43 / 06 24 44 44 15
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