Dix ans après la crise des subprimes, la finance durable, ou responsable, est en passe d’acquérir ses lettres de noblesse. La finance verte, et plus précisément la finance climat, qui a vocation à couvrir le financement de la transition vers une économie bas-carbone à l’échelle mondiale, en est l’expression la plus forte. Son coup d’envoi a été donné en 2015 par le Conseil de stabilité financière qui a souligné le risque attaché au changement climatique pour les marchés et l’économie. Depuis, la dynamique atteint peu à peu l’ensemble des acteurs : investisseurs, gestionnaires d’actifs, fonds de pension, banques, assureurs et même banques centrales. Des produits spécifiques tels que les green bonds connaissent une progression spectaculaire. La France, qui bénéficie d’une expertise ancienne en matière d’investissement socialement responsable ainsi que d’un écosystème robuste, organise depuis 2015 des climate finance days annuels et a émis la plus importante obligation verte souveraine en janvier 2017.
Les progrès observés sont-ils assez rapides au regard des montants nécessaires pour financer la transition vers une économie bas-carbone ? La cohérence et la connexion avec l’économie réelle sont-elles assurées ? Quels sont les points d’attention des plans en cours d’élaboration au niveau européen ou national ? La finance verte peut-elle financer la transition des pays du Sud ?
Animation :
- Dominique Pialot, journaliste à La Tribune
Intervenants :
- Robin Edme, conseiller politique principal pour une finance verte, durable et responsable à la Commission européenne
- Alain Grandjean, économiste, fondateur et associé de Carbone 4, cabinet de conseil et d'études sur le carbone
- Anne-Catherine Husson-Traore, directrice générale de Novethic, Caisse des Dépôts
- Jochen Krimphoff, économiste de l'environnement, directeur adjoint de WWF France, membre du groupe d'experts sur la finance durable auprès de la Commission européenne.
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