Alors que la majorité des entreprises se limitent à mettre en œuvre des actions ou des accords d’entreprise pour limiter la souffrance associée au travail et particulièrement à certaines tâches difficiles (aménagements du temps de travail, présence d’un psychologue du travail), elles obtiendraient des résultats sans commune mesure si elles adoptaient une posture positive et active (et non réactive). Comment ? En se concentrant sur le bien-être !
Les salariés ne cherchent pas seulement à éviter la souffrance,
ils veulent que leur emploi soit une source d’épanouissement positif !
Les bénéfices du management positif sont tangibles et impactent les résultats financiers de l’entreprise : meilleure ambiance et augmentation de la productivité, moins de problèmes de santé (burn-out, bore-out –excès d’ennui au travail, brown-out – lassitude), moins d’absentéisme et moins de turnover.
Une personne, qui aime son travail se décourage moins vite en cas de difficulté ou d’échec alors qu’un employé qui ne s’épanouit pas aura tendance à abandonner plus vite, à se désengager en considérant qu’il ne peut rien faire et à solliciter d’avantage son management pour résoudre les problèmes.
Selon une étude du MIT, Massachusetts Institute of Technology, et de Harvard (Study of Adult Development), un salarié heureux est 55% plus créatif, 31% plus productif, 6 fois moins absent, 9 fois plus loyal, 2 fois moins malade. L’impact économique est évident !
Dans son livre “Le plaisir au travail : du savoir-faire à l’aimer-faire”, Francis Boyer distingue plaisir, bonheur et motivation en prenant l’exemple d’une fête :
- Le bonheur : c’est un sentiment de bien-être provoqué par la satisfaction du corps et de l’esprit. Il peut perdurer dans le temps et il est provoqué par la diffusion de sérotonine dans le corps, qui calme et apaise. Par ex., avoir des amitiés solides provoque du bonheur.
- La motivation : elle correspond à l’envie de faire quelque chose. Une fois l’objectif atteint, elle provoquera de la satisfaction, mais pas forcément du plaisir. Par ex., vous êtes motivé à l’idée d’organiser une fête pour vos amis.
- La satisfaction : c’est ce qui résulte du contentement d’un désir. Toutefois, elle ne provoque pas non plus obligatoirement du plaisir. Par ex., si la fête est un succès, vous serez satisfait.
- Le plaisir est, quant à lui, un ressenti déclenché par un accomplissement ou par le partage d’un moment avec une ou plusieurs personnes. Il est provoqué par la diffusion de la dopamine qui est un excitant. Il s’agit par conséquent d’un atout pour la performance. Par ex., vous prenez plaisir à échanger avec vos amis pendant la fête.
En ce qui concerne le monde du travail,
la motivation intervient donc avant le travail
(ce qui nous donne envie de faire notre métier),
le plaisir pendant et la satisfaction après.